Le Cameroun, comme tous les pays du Monde, a dû faire face à la crise sanitaire de la COVID-19 à partir de mars 2020, avec des conséquences significatives au plan économique et social. La mise en oeuvre des mesures restrictives pour contenir la propagation de la maladie, aussi bien au niveau mondial que national, a induit un fort ralentissement des activités économiques avec des conséquences notables sur les entreprises et les conditions de vie des ménages. Une enquête réalisée en mai 2020 par l’Institut National de la Statistique (INS), avec l’appui du Ministère en charge de l’économie (MINEPAT) et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a révélé que près de 90% des entreprises, en majeure partie des Petites et Moyennes Entreprises (PME) se déclarent affectées par la COVID-19, avec des risques de cessation des activités pour certaines d’entre elles. Il est à noter que le secteur privé au Cameroun est composé en grande majorité de PME qui exercent majoritairement dans le secteur tertiaire, ce qui les rend d’avantage vulnérables aux chocs internes et externes. Face à cette situation, la réponse gouvernementale face à la pandémie s’est matérialisée à travers l’élaboration et la mise en oeuvre de la Stratégie globale de riposte et de résilience économique et sociale.

Si des effets positifs sur la relance économique sont déjà perceptibles, la survenue de la guerre en Ukraine constitue un choc supplémentaire qui détériore la dynamique de croissance enclenchée, notamment pour les PME. Dans ce contexte le Gouvernement camerounais entend poursuivre et accélérer la mise en oeuvre de la Stratégie globale de riposte face à la pandémie, notamment le pilier 2 sur la résilience économique et financière, à travers l’amélioration de la résilience et le renforcement du relèvement économique des PME affectées. En collaboration avec le PNUD, le Gouvernement s’est engagé dans la mobilisation d’un financement additionnel sous forme de prêt, auprès de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA), dans le cadre de l’ «Opération de Soutien au Secteur Privé camerounais» (OSSP-CMR).